Chaque été, la chaleur bat de nouveaux records. Entre vagues de chaleur et périodes prolongées de canicule, notre quotidien devient étouffant. Les corps souffrent, les logements surchauffent, et rester au frais devient un vrai défi. Comment faire face à ces épisodes extrêmes sans forcément investir dans une climatisation ? C’est tout l’enjeu de cet article.
Table des matières
Quelle température est considérée comme canicule ?
On confond souvent “pic de chaleur”, “vague de chaleur” et “canicule”. Pourtant, la canicule a une définition précise. Si on reprend celle de Météo-France, la canicule désigne un épisode de températures élevées de jour comme de nuit (la nuit ne permettant pas de rafraîchir l’environnement), de manière prolongée (c’est-à-dire au moins 3 jours). Météo-France a déterminé des seuils propres à chaque département pour correspondre à chaque géographie.
Exemple : à Toulouse, la canicule est déclarée au-delà de 36°C le jour et 21°C la nuit.
Passoires thermiques : premières victimes de la canicule
La situation des logements en France
Jusqu’ici, on parlait surtout de passoires thermiques pour désigner les logements mal isolés en hiver. Avec les canicules à répétition, un nouveau terme émerge : bouilloire thermique. En effet, en pleine canicule, c’est près de 55% des Français qui déclarent mal tolérer les fortes températures, notamment à cause de leurs logements, mal adaptés. Au total, 35% des habitations sont considérées comme “bouilloires thermiques” en été.
Vers une accélération de la rénovation énergétique ?
Face à cette situation précaire du logement en été, plusieurs députés ont préparé une proposition de loi (normalement déposée fin juin) visant à encourager la rénovation de ces habitations dites “bouilloires”. Sur le même principe que les passoires thermiques notées E, F et G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE), de nouvelles règlementations pourraient voir le jour. Nous l’avons vu cette année, depuis le 1er janvier 2025, les biens classés G ne peuvent plus être mis à la location. Les députés prévoient par exemple une mention comme quoi les locataires pourraient exiger du propriétaire du logement d’installer des protections solaires ainsi que des ventilateurs.
Autre objectif : rendre obligatoire l’indicateur de confort d’été du DPE sur les annonces immobilières, qu’il s’agisse de biens à la location comme des transactions. Une information négligée jusqu’alors et qui pourtant, rend compte d’un aspect essentiel lorsqu’on cherche un bien où vivre. Un poste de “travaux spécifique” pourrait d’ailleurs être intégré au cadre de rénovation énergétique global.
Garder son logement frais sans climatisation pendant la canicule
Coût trop important, considération de l’impact écologique, installer une climatisation n’est pas toujours une option. Bonne nouvelle, il existe quelques solutions pour rafraîchir son intérieur en période de canicule.
Fenêtres et ventilation : des basiques à ne pas négliger
Quelque chose de tout simple et toutefois d’essentiel : occulter ses fenêtres. Pensez à bien fermer vos volets avant l’après-midi pour limiter les rayons du soleil et l’effet “aquarium”. Si vous n’avez pas de volets, l’installation de rideaux peut être une alternative intéressante. Le double vitrage s’avère aussi utile en hiver qu’en été. Vous pouvez ainsi garder une température plus fraîche à l’intérieur.
Pensez aussi à ventiler votre intérieur : si la température extérieure est plus faible que celle de votre intérieur le matin, profitez-en pour recycler l’air et faire circuler l’humidité. Vérifiez aussi que votre système de ventilation (VMC) est en bon état et bien entretenu !
Limiter l’utilisation de l’électroménager en pic de chaleur
Machine à laver, sèche-linge, four : des équipements qui sont des sources de chaleur importantes. Privilégiez les heures plus fraîches (tôt le matin ou tard le soir) si vous devez les utiliser. En cas de canicule, évitez les cuissons au four.
Installer un ventilateur de plafond
Les ventilateurs de plafond ? On en voit beaucoup dans les séries américaines ! Saviez-vous que cette installation pouvait baisser la température de votre pièce de 6°C ? Et oui, les pales de ce type d’installation font monter l’air frais, ce qui rafraîchit la pièce rapidement. Une solution qui s’avère aussi bien plus écologique et économique qu’un climatiseur. En effet, il faut compter entre 200 et 400€ pour un ventilateur de plafond, contrairement à une unité de climatisation, dont le prix avoisine les 800€. Et ça, c’est sans compter les charges associées et les frais d’entretien, obligatoires. Les ventilateurs de plafond sont d’ailleurs éligibles au dispositif MaPrimeRénov’, dans le cadre d’une “rénovation d’ampleur”.
Attention : le guichet MaPrimeRénov’ est temporairement suspendu jusqu’à septembre 2025 pour les nouveaux dossiers de rénovation d’ampleur. Un projet à planifier dès l’automne !
À retenir :
Problème | Solution |
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Logement surchauffé | Isolation, protection solaire, ventilation |
Coût/climatisation élevée | Ventilateur de plafond, volets, usage raisonné des équipements |
Canicule prolongée | Adaptation du logement, anticipation, rénovation |